À l’ère de l’instantané et du partage systématique, nos vies se dévoilent aisément sur les réseaux sociaux et à vitesse grand V. Faits personnels, corps et états d’âme s’affichent partout et sans complexe, ce qui nourrit l’illusion autour du principe même d’intimité.

Définie comme la “nature essentielle d’une personne” ou, dans une relation, “la communion profonde entre deux individus”, l’intimité s’extériorise et s’étend aujourd’hui de manière superficielle, lui faisant perdre son sens premier.

L’équation créatrice d’intimité reste pourtant simple : Rencontre + Émotion = Intimité [n]. Et s’applique autant pour les gens entre eux que dans les relations marques-consommateurs.

Dans ces flux constants d’informations, de contenu viral, créatif, toujours plus court, engagé, satisfaisant, en live, reels, shorts ou challenges, l’enjeu est de recréer l’intimité vraie entre la marque et les gens. L’intimité sincère, épanouissante et évocatrice d’une vérité profonde.

La marque, et qui plus est la marque lifestyle, en tant qu’objet culturel, peut et doit développer sa propre sphère d’intimité, à travers ses marqueurs physiques, émotionnels et des leviers de communication toujours plus organiques.

Chaque marque a ainsi le pouvoir de créer un lien affectif, un accord profond avec les gens.

Amplifier l’émotion pas la conformité, s’ancrer dans la vraie vie plutôt que se baser sur des modèles de comportements, prôner des savoir-être plutôt que des offres de consommation, ouvrir un dialogue ne pas imposer un discours, développer des stratégies de proximité, au-delà des moyens.

Le territoire d’intimité génère ainsi des conversations, une connexion émotionnelle capable de divertir, informer, inspirer et construire une utilité de marque pour fédérer des communautés d’aficionados enthousiastes.

Ainsi se partage un imaginaire intime commun, un langage propre avec un consommateur devenu curieux, enthousiaste, admiratif, passionné de la marque.